QU'EST CE QUE LE PRICI
PRI - CI signifie « Projet d’urgence de Renaissance des Infrastructures » (PRI) de Côte d’Ivoire.
- Il s’agit d’une initiative conjointe du gouvernement ivoirien et de la Banque mondiale visant à répondre aux besoins prioritaires de reconstruction des infrastructures du pays, principalement dans les grandes villes sélectionnées: Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Abengourou, San-Pedro et Soubré. Le projet financera également la réhabilitation et l'entretien d’une première série prioritaire de pistes rurales (quelque 700 km), ainsi que la construction d'un grand pont sur le fleuve Comoé dans l'Est du pays, ce qui facilitera le transport du vivrier produit dans le Nord-Est du pays vers les principaux centres de consommation de Bouaké et d’Abidjan.
- Le PRI-CI, dont le numéro d’identification est P124715, sera mis en œuvre en plusieurs phases.
- En sa phase 1, le PRI-CI est financé à partir d’un don de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars EU, approuvé le 26 juin 2012 et enregistré sous le N° H7900 – CI. La signature de l’Accord de don intervient ce lundi 16 juillet 2012.
- La durée de mise en œuvre de la phase 1 du PRI-CI est de quatre (04) ans, c’est-à- dire à compter du second semestre 2012 pour s’achever au 31 décembre 2016.
OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DU PRI-CI ?
Améliorer la qualité des services urbains de base et en élargir l'accès dans toutes les villes capitales de districts ciblées (Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Abengourou, San-Pedro et Soubré) tout en renforçant les infrastructures rurales et les liens entre milieu urbain et milieu rural dans les zones qui offrent de vastes possibilités d'accroissement de la production agricole.
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
En milieu urbain, améliorer l’accès des populations aux services urbains de base à travers la réhabilitation de la voirie, des installations d’alimentation en eau potable, des réseaux d’assainissement et du drainage, de l’éclairage public et des bâtiments publics, notamment les écoles et dispensaires.
En milieu rural, le désenclavement de zones de production agricole, à travers la réhabilitation de pistes rurales, le traitement des itinéraires jusqu’au centres de groupage et de transformation ou d’exportation pour la création d’une valeur ajoutée sociale, incluant l’hydraulique villageoise dans ces centres de production.
Bénéficiaires :
(i) Population urbaine vivant dans les villes ciblées; (ii) Population rurale vivant dans les zones d'impact du projet ; (iii) Agriculteurs ; (iv) Secteur privé (possibilités pour les affaires et les entreprises locales).
RESULTATS ATTENDUS ?
Appuyer les efforts entrepris par le Gouvernement de Côte d'Ivoire pour améliorer concrètement le niveau de vie de ses citoyens notamment par : (i) la réhabilitation d’environ 80 km de grandes artères en zones urbaines et l’accroissement de la population urbaine ayant accès à une route carrossable en toute saison ; (ii) la réhabilitation d’environ 700 km de pistes rurales ainsi que le renforcement de l’accessibilité en zones rurales par le désenclavement des zones de productions agricoles et son impact sur la réduction de la pauvreté ; (iii) la réhabilitation des systèmes d’éclairage public et l’amélioration de l’accès à l’électricité; (iv) l’amélioration de l’offre des services de santé et de l’éducation et l’accroissement du nombre de personnes ayant accès à des centres de santé et des établissements scolaires réhabilités; (v) la réhabilitation/construction de points d’eau communautaires et l’accroissement du nombre de personnes ayant accès à des « sources d’eau améliorée », (vi) la garantie d’une protection contre les inondations périodiques, (vii) l’augmentation des revenus grâce aux emplois directs et indirects créés par les activités du projet, tout en contribuant, par ailleurs, à renforcer la cohésion sociale et la stabilité politique dans le pays.
POURQUOI LE PRI-CI ?
Le PRI-CI constitue la première phase d’un programme global de réponse à la crise, identifié par le Gouvernement ivoirien et qui sera appuyé par la Banque Mondiale et d’autres partenaires au développement, pour être mis en œuvre dans les villes capitales afin de faire face aux effets de plusieurs années de troubles sociopolitiques et économiques sur d’importants segments de la population ivoirienne en ce qui concerne l’accès à des infrastructures et des services essentiels de qualité.
La Côte d’Ivoire, pays d’importance majeure dans les équilibres économiques de l’Afrique de l’ouest, a connu une récession économique au cours des 20 dernières années, qui a impacté négativement les infrastructures socioéconomiques et le niveau de fourniture des services de base (voirie, électricité, eau potable, assainissement, etc.) en direction des populations. A partir des années 90, ces infrastructures, dont la qualité et le développement avaient pourtant joué un rôle prépondérant dans la croissance économique du pays, ont été de moins en moins en mesure de répondre de manière adéquate aux besoins des populations et des usagers, encore moins de soutenir un développement durable de l'économie du pays, en raison du déficit d’entretien et de l’absence d’investissements nouveaux. Cette situation précaire, accentuée par la crise politico-militaire qu’a connu le pays pendant plus d’une décennie, (depuis le coup d’Etat de 1999 jusqu’à la crise postélectorale de 2011), a entrainé une dégradation généralisée des infrastructures socio- économiques, que ce soit en milieu urbain ou rural. La rupture dans la fourniture des services sociaux et des infrastructures de base a eu des effets dévastateurs sur les populations pauvres et les groupes vulnérables.
C’est pour apporter des solutions à cette situation, qui est devenue un véritable frein à la relance économique du pays, que le Gouvernement a initié un vaste programme pour la renaissance des infrastructures dans tout le pays qui vise, à terme, à soutenir et accompagner de façon durable la croissance économique, afin de hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays émergents. Il s’agira de réhabiliter les infrastructures essentielles à travers le pays, leur redonner un niveau de performance et de qualité acceptable et relancer la prestation des services de base, particulièrement dans les zones urbaines qui sont indispensables pour restaurer la croissance économique et dans lesquelles il est indispensable de fournir des emplois à un nombre important et croissant de jeunes chômeurs.
QUELLES SONT LES COMPOSANTES DU PRI-CI ?
Les activités du projet ont été axées sur des secteurs prioritaires regroupés en deux (02) composantes subdivisées respectivement en quatre (04) et trois (03) sous-composantes, à savoir :
1. Composante A: REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES URBAINES (Montant : 147 millions de dollars EU, dont 78,4 millions de dollars EU du financement IDA)
Cette composante financera les investissements prioritaires des opérations (i) de réhabilitation et d’aménagement de voies, (ii) de réhabilitation, de renforcement et d’extension des installations d’alimentation en eau potable, (iii) de réhabilitation, de traitement de bassin versants et de construction d’ouvrage de drainage des eaux pluviales, (iv) de réhabilitation des infrastructures d’électricité et d’éclairage public et (v) la restauration de bâtiments publics, notamment ceux abritant les services sociaux de base tels la santé et l’éducation.
Sous-composante | Montant | Descriptiondesactivités |
A.1. Réhabilitation des routes urbaines | 80,5millionsde dollars EUdont28 millionsde dollarsEU du financementIDA | Cettesous-composanteinclutle drainagedesvoies, l'éclairagepublicet la réhabilitationdecertains établissements scolaires,centresdesantéetbâtiments publicsdansleszonesd'impactduprojet.Ellepermettra deréhabiliterquelquesroutesprimairesetsecondaires. |
A.2. Approvisionnement en eau en milieu urbain | 26,1millionsde dollars EU dont24 millionsde dollarsEU du financementIDA | Cette sous-composantepermettrad'élargirl'accèsdes résidentsdes quartierspériurbainsd'Abidjan, Yamoussoukro,Bouakéet Korhogoauxservices d'approvisionnent en eau et d'en améliorer la qualité grâce à réhabilitation decertaines des infrastructures de production d'eau existantes et à l'extension des réseaux dedistributiond'eau. |
A.3. Assainissement, drainage et prévention des inondations | 28,2millionsde dollars EU dont 17,2 millions de dollarsEU du financementIDA | Les activités relevant de cette sous-composante consistent endesinvestissements etservicesassociés destinésà réduirelenombredepersonnes touchéespar les inondationspériodiquesdansdes quartiersciblés d'Abidjan,notamment: laremiseenétatdessystèmes dedrainage desbassins versants duGourou etdela BaiedeCocody (Carrefour del’Indénié), dubassin de Bonoumin et desbassinsversantsd'Abobo, ycompris la réductiondela pollutiondeseauxdéverséesdansla Lagune d'Abidjan (déchets solides entrants, sédiments etmatières organiques); laréhabilitation des réseaux dedrainagedeseauxderuissellement àTreichville; le remplacement des plaques couvrant l’ouverture des canauxde drainagedeseauxde pluiesur lesvoies principalesd'Abidjan; la finalisationdu plan d’aménagementet des travauxassociéspourlamiseen placed'unsystèmededrainageefficacedanslebassin de Banco; la formulation d'un nouveau plan directeur pourledrainagedesvillesdeKorhogoet Abengourou; l'actualisationdes plansdirecteursdes systèmes d’assainissementet de drainageactuelspour Yamoussoukro et Bouaké et l’établissement de la version finaledesplansdirecteurs d’assainissement et dedrainagedeSan-PedroetDaloa. |
A.4. Electricité et éclairagepublic | 12,2millionsde dollars EU dont 9,2 millions de dollarsEUdu financementIDA | Lesactivités comprennentla réhabilitationduréseau d'éclairagepublicsur certainsgrandsaxesroutiers d'Abidjan; le remplacement des lampes mixtes et à vapeurde mercurepardeslampesà vapeurdesodium hautepressionàAbidjan; laréhabilitationetl'extension duréseaud’éclairagepublicàBouaké; laréhabilitation duréseau dedistribution d'électricité àYamoussoukro, et son prolongement aux zones périurbaines de Kokrenou,Morofé,et Nanan;et l'extensionet la réhabilitationd'unepartiedu réseaudedistributionà Korhogoavecnotammentla miseen conformitédes branchementsillégaux. |
2. Composante B : REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES RURALES (Montant: 34 millions de dollars EU, dont 11 millions de dollars EU du financement IDA)
Pour les investissements des opérations (i) de réhabilitation des pistes rurales reliant les zones de production agricole de la région de la Nawa à Soubré, chef lieu de région, (ii) de construction du pont de Bassawa sur le fleuve Comoé et (iii) de réalisation de l’hydraulique villageoise dans les zones de production agricole de la région de la Nawa.
Sous-composante | Montant | Descriptiondesactivités |
B.1.Pistesrurales | 20 millionsde dollars EUdont10 millionsde dollarsEU du financementIDA | Cette sous-composante financera l’amélioration d’environ 700 kilomètres de pistes rurales, reliant les zonesde productionagricoledela régiondela Nawaà Soubré, et l’améliorationphysiquedes liaisonsentrele réseaudesroutesprimairesdela régiondu Bas- SassandraetlePortdeSan-Pedro. |
B.2. Construction du pont de Bassawasur le fleuveComoé | Environ11 millions provenant du Gouvernement de Côted’Ivoire | Cettesous-composante permettradetraverserlefleuve Comoé à la hauteur du village de Sérébou. Ce pont relieraDabakalaà TandaenpassantparBassawa (Sérébou), etfaciliteral’accèsàuneplusgrandezone d’influence d’environ trois millions de personnes, y comprislesrégionsdela valléedu Bandama (départementsdeBouaké,Katiolaet Dabakala),Zanzan (départements deBondoukou etTanda)etN'Zi-Comoé (départementdeM'Bahiakro). |
B.3. Réhabilitation des infrastructures économiques et socialesdebase | 3 millions de dollars EU dont 1,0 millions de dollarsEUdu financementIDA | La réhabilitationdesinfrastructureséconomiqueset socialesdebasedanslavilledeSoubré,quidesservent leszones deproduction agricole delarégion duBas- Sassandra et lesréseauxd’approvisionnement eneau deszonesrurales pour élargirl’accèsaux systèmes d’approvisionnement eneauetaméliorerlaqualitédela ressourceeneau |
ORGANES DE GESTION DU PRI - CI ?
PERSONNES RESSOURCES | |
Coordination gouvernementale | Ministère des Infrastructures Economiques |
Chargé de projet Banque Mondiale |
Ibou DIOUF, Spécialiste Sénior des Transports |
Coordonnateur national du Projet | Pierre DIMBA, Ingénieur Génie Civil, Chef de la MACOM |
AGENCES D’EXECUTION | |
Secteur | Structure technique d’exécution |
Routes / Pistes rurales | AGEROUTE (Agence de Gestion des Routes) |
Eau potable | ONEP (Office National de l’Eau Potable) |
Electricité | CIE (Compagnie Ivoirienne d’Electricité) |
Assainissement | DAD (Direction de l’Assainissement et du Drainage) |
Infrastructures d’intérêt général (bâtiments publics, sanitaires et éducatifs) |
DGC (Direction Générale de la Construction) (MCAU) DIEM (Direction des Infrastructures, de l’Equipement et de la Maintenance) (MS) |